TN #23 Les Clôtures Végétales

Palissade de Gliricidia dans Honduras. Photo by Larry Yarger.

Il existe plusieurs raisons pour lesquelles ont établit des clôtures végétales sur les petites fermes. Elles servent :

1. à marquer une frontière entre deux fermes ou le long d’un chemin,
2. à séparer deux champs adjacents utilisés à différentes fins,
3. à protéger les animaux et à éviter qu’ils s’égarent, et
4. à protéger les cultures contre les dommages causés par les animaux.

Le clôturage constitue un important investissement pour la petite ferme. Bien qu’il comporte un coût, il fournit également des avantages, notamment de la protection. Les petits paysans doivent surmonter plusieurs défis pour augmenter la production de leur ferme, comme par exemple améliorer le rendement des cultures. Les clôtures peuvent aider à atteindre de telles améliorations. Si une clôture ordinaire permet d’accroître les rendements, une clôture végétale peut aussi améliorer l’efficacité de la ferme.

Les « grandes » clôtures sont habituellement faites de poteaux et de fils. Les « petites » clôtures, comme celles utilisées pour enfermer des petits animaux ou protéger le jardin potager, peuvent être entièrement construites en bois ou faites en combinant des matériaux comme des poteaux, des lattes et des fils tressés ou soudés. Tous les types de clôture peuvent être faits de poteaux vivants, ce qui en réduit le coût initial. De plus, comme les poteaux vivants durent bien plus longtemps que les poteaux en bois (mort) leur entretien est bien plus abordable.

Les clôtures végétales sont couramment utilisées dans une large gamme de contextes environnementaux, allant des climats semi-arides aux humides. Il existe des plantes bien adaptées à presque toutes les régions et conditions climatiques.

Avantages de la Clôture Végétale

La clôture végétale procure beaucoup des services de la clôture fabriquée ou « morte ». Mais en  plus, la clôture végétale offre plusieurs avantages additionnels au petit paysan. Par exemple, les termites, les fourmis charpentières et la pourriture sèche, qu’il faut constamment combattre pour protéger les clôtures « mortes » en bois, n’attaquent pas les clôtures végétales.

Les avantages économiques (mentionnés ci-dessus) ainsi que les autres avantages des clôtures végétales (décrits ci-dessous) procurent au petit paysan une ressource qui, lorsqu’elle est utilisée judicieusement, peut procurer une contribution non négligeable au bien-être du paysan, de sa famille et de la communauté.

Combustible

Règle générale, le bois de feu, ou le charbon de bois, est le principal combustible de cuisson des régions rurales des pays en développement. La clôture végétale peut être élaguée périodiquement et les branches des poteaux utilisées comme combustible. Une source commode de bois de feu près de la maison, comme une clôture végétale, est particulièrement bénéfique dans les milieux où il y a pénurie de bois de feu. Les surplus de bois de feu peuvent être vendus ou troqués.

Engrais

La clôture végétale fournit de l’engrais de plusieurs manières. Premièrement, les feuilles qui tombent naturellement de l’arbre, ainsi que les feuilles et les branches élaguées lors de la récolte de bois de feu, peuvent être (1) compostées, (2) utilisées comme engrais vert en les mélangeant sur place avec la terre, ou (3) laissées à la surface du sol comme paillis de feuilles. Deuxièmement, comme les arbres ont des racines profondes, ils ont accès aux nutriments minéraux enfouis profondément dans le sol, hors de la portée des racines superficielles des plantes annuelles. Lorsque les résidus des arbres se décomposent, ces minéraux sont libérés dans le sol où ils deviennent disponibles aux plantes annuelles. Troisièmement, l’azote est toujours coûteux et difficile à obtenir. Les arbres légumineux constituent une importante source d’azote pour le sol. Finalement, l’élagage a pour effet de tuer une partie des racines des arbres, ce qui libère des nutriments additionnels directement dans le sol.

Autres usages

Fourrage

Les feuilles d’un grand nombre d’espèces utilisées dans les clôtures végétales,  comme celles du moringa, du gommier rouge et de l’immortelle sont des fourrages nutritifs pour les petits animaux. La qualité des feuilles comme fourrage varie non seulement d’une espèce à l’autre mais également selon l’âge des feuilles. L’utilisation des poteaux de clôture végétale pour produire du fourrage économise l’espace sur la ferme.

Ailements.

Les feuilles, les fleurs, les fruits et les graines d’un grand nombre d’espèces utilisées dans les clôtures végétales constituent d’importants aliments humains. Par exemple, les fleurs de l’izote ou du moringa, le fruit du cactus, du mombin ou du mûrier, les feuilles et les racines de la cassave et les graines de l’achiote et du cajou sont utiles dans la production d’aliments consommés à la maison ou vendus au marché.

Fibres

Quelques plantes utilisées comme clôtures végétales, comme le sisal et certaines espèces de bambou produisent des branches ou des feuilles qui peuvent être transformées en fibres à tissu ou à corde, ou être utilisées directement pour attacher des objets.

Ombre

De nombreuses espèces utilisées dans les clôtures végétales peuvent pousser pour devenir des arbres à ombre. Par exemple, l’Inga, l’Erythrina et le Ficus procurent aux gens et aux animaux un endroit frais à l’abri du soleil chaud.

Matériaux de construction

De nombreux arbres sont récoltés pour leur bois. Bien que le paysan ne coupe sûrement pas sa clôture pour vendre du bois de construction, il peut utiliser les branches de nombreuses espèces comme le saule pour fabriquer des objets pour la ferme et la maison comme des paniers tressés et des sculptures.

Médicaments

Certaines espèces de clôture végétale sont également utilisées dans la préparation de médicaments. Les graines de pignon d’Inde contiennent une huile médicinale et l’écorce du gliricidia contient de la roténone, un puissant poison à rat.

Brise-vent

Dans certaines régions, il faut ériger des brise-vent pour neutraliser les effets dessicateurs et de logement du vent qui nuisent à la croissance des cultures.

Désavantages des Clôtures Végétales

Les clôtures végétales comportent généralement certains désavantages, notamment :

• L’élagage des plantes qui produisent une abondante biomasse comporte des coûts de main- d’œuvre additionnels.
• La canopée et les racines des plantes des clôtures végétales font concurrence aux cultures pour la lumière du soleil, l’eau et les nutriments du sol.
• Certaines espèces de clôture végétale sont facilement mangées et détruites par le bétail; d’autres espèces sont envahissantes.

Pour toutes ces raisons, il faut choisir, entretenir et gérer avec soin les espèces utilisées dans les clôtures végétales. La décision d’établir ou non une clôture végétale sur la ferme dépend du poids relatif des avantages par rapport aux désavantages qu’elle comportera.

Établissement et Entretien de la Clôture Végétale

Les traditions et les pratiques relatives aux clôtures végétales varient d’une région à l’autres dans les tropiques, tout comme la pertinence des diverses espèces qui y sont utilisées. Si vous comptez promouvoir la clôture végétale dans une région donnée, nous vous recommandons d’identifier dans un premier temps les espèces d’arbre déjà utilisées dans les clôtures végétales. Il serait également approprié de déterminer s’il existe des espèces locales qui pourraient remplir ce rôle.

Toute espèce introduite pour son utilisation comme clôture végétale devrait avoir les caractéristiques suivantes :

• résistance au broutage et aux pressions du bétail,

• croissance rapide à partir de boutures ou de graines, et

• de multiples caractéristiques utiles.

Si aucune espèce appropriée n’est disponible dans votre milieu, vous pouvez envisager d’importer des graines ou des boutures. De nombreuses autres espèces d’arbre (en plus de celles décrites ci-dessous) peuvent très bien convenir aux clôtures végétales. Cependant, parmi les espèces souvent recommandées, on trouve :

• Bursera simaruba – pour les climats plutôt secs.
• Gliricidia sepium – pour les climats semi-humides.
• Erythrina berteroana ou d’autres espèces d’Erythrina – pour les climats humides.

Pour créer une clôture végétale, des arbres ou d’autres plantes sont généralement plantés de manière à former une ligne de poteaux, une haie ou une palissade (une clôture faite de pieux plantés à courte distance les uns des autres). Bien que n’importe quelle espèce puisse théoriquement être utilisée comme poteau de clôture végétale, en général, beaucoup d’espèces ne conviennent pas pour diverses raisons : taille inadéquate, propagation difficile, croissance lente, caractéristiques inappropriées ou durée de vie inadéquate. Il arrive que quelques grands arbres soient utilisés comme poteaux de clôture pour obtenir certains avantages (par exemple le teck pour son bois précieux et le manguier pour ses fruits, son fourrage et son ombre). La majorité des espèces utilisées comme poteaux de clôture végétale peuvent être propagées au moyen de grandes boutures ligneuses dont la taille correspond à celle d’un poteau. Cependant, on peut propager certaines espèces à croissance exceptionnellement rapide par graine.

Poteau de clôture coupé par un fil de barbelé

Le poteau de clôture végétale est généralement utilisé avec du barbelé ordinaire ou un grillage métallique. Prenez soin de ne pas entourer le poteau de fil. Sinon, lorsque le poteau poussera, le fil le coupera et tuera. Mieux vaux attacher le fil à l’aide de clous ou de crampes à clôture. Pour créer une haie, choisir une espèce qui a tendance à s’étendre afin de remplir rapidement l’espace entre les plantes. La haie est souvent faite avec une espèce épineuse et peut comprendre un fil barbelé. La palissade est faite de plantes soigneusement placées très près les unes des autres de manière à obtenir immédiatement une clôture serrée à l’épreuve des animaux. Dans ce cas, les plantes sont propagées par bouture ou rejeton. Certaines de ces espèces peuvent aussi être plantées directement par graine.

La clôture végétale nécessite rarement de l’engrais. Mais il faut l’élaguer régulièrement pour lui  donner la forme voulue, obtenir de nouvelles boutures ou d’autres produits ou éliminer le feuillage excessif. L’élagage est une tâche saisonnière généralement effectuée durant la saison sèche mais on peut aussi l’effectuer tous les 4 à 6 mois, selon les besoins. Par ailleurs, on peut aussi donner une forme particulière aux clôtures en tressant et en attachant les branches. Les clôtures végétales ont rarement  des problèmes d’insectes ravageurs ou de maladies.

Espèces Utilisées Dans les Clôtures Végétales

Nous ne présentons ici que quelques espèces choisies qui sont largement utilisées (le Tableau 1 contient une liste d’espèces additionnelles.)

Gliricidia. Photo par Tim Motis.

Gliricidia sepium, [gliricidia, madre de cacao, madero negro (Nicaragua), mata ratón, quick stick (Jamaïque), cacahuate (Philippines), piyon (Haïti)].

Cet arbuste légumineux est bien connu des paysans partout dans les tropiques et est si utile qu’on lui a décerné une médaille d’honneur au Honduras. Le gliricidia est facile à propager à partir de boutures ou de graines et peut être planté comme poteau ou dans une haie ou une palissade. Très répandu à faible et moyenne altitude, le gliricidia préfère une précipitation annuelle moyenne et s’adapte bien à une saison sèche annuelle. Le poteau de gliricidia mature a tendance à produire un grand nombre de branches étroites qui font d’excellentes boutures. Les branches et le tronc plantés dans le sol produisent facilement des racines mais leur croissance est modérée.

Dans une haie, le gliricidia produit une clôture étroite dotée d’une large couronne. Cette espèce a une durée de vie presque indéfinie. Lorsqu’il vieillit, le bois du gliricidia devient noir, très dur et dense. Il est utilisé pour fabriquer un grand nombre de petits objets. Les animaux mangent son feuillage mais dans les clôtures (poteaux et haies), le feuillage pousse souvent hors de leur portée. Le feuillage du gliricidia est un fourrage utile lorsqu’il est consommé en quantité modérée et combiné à d’autres fourrages. Les êtres humains peuvent consommer les fleurs, les pousses et les nouvelles feuilles en tant que légume cuit. L’écorce et les graines séchées contiennent de la roténone et sont utilisées avec des graines de céréale dans la préparation de poison à rat. La défeuillaison se produit durant la saison sèche et les feuilles sont un paillis de grande qualité. Dans le passé, le gliricidia était utilisé comme arbre d’ombre du cacao et du café mais beaucoup d paysans lui préfèrent maintenant des espèces d’Inga et d’Erythrina. Le gliricidia est utilisé comme tuteur du poivre noir et des orchidées. Dans une clôture végétale, le gliricidia peut être élagué une fois aux trois ans pour donner une quantité abondante de bois de feu. L’élagage cause également le dépérissement de ses racines, ce qui a pour effet de libérer de l’azote dans le sol qui pourra être assimilé par les plantes annuelles.

Erythrina berteroana, [immortelle, érythrine, pito (Colombie), poró de cerca (Costa Rica), machete (Jamaïque), elequeme (Nicaragua), gallito, pernilla de casa (Panama), brikal (Haiti)].

Cette légumineuse est un arbre de taille petite ou moyenne couramment utilisé comme poteau de clôture végétale avec barbelé, support de plantes grimpantes et ombre pour le café et le cacao. On peut aussi utiliser d’autres espèces d’Erythrina à la place de l’E. berteroana. Cet arbre a un feuillage dense qui contribue grandement à l’augmentation de la teneur en matière organique et minéraux du sol. Comme l’immortelle ne perd pas ses feuilles durant la saison sèche, elle convient particulièrement aux régions ayant une précipitation annuelle plus élevée que ce que requiert le gliricidia.

Erythrina. Photo par Tim Motis.

En général, les espèces d’Erythrina conviennent très bien aux clôtures végétales (poteau, haie et palissade) car elles tolèrent l’élagage fréquent et se propagent facilement par graine ou bouture (grande ou petite). Ces arbres sont généralement plantés directement sans transplantation. Leur croissance est modeste ou rapide. Ils donnent une clôture étroite dotée d’une couronne dense. Après son élagage, l’E. berteroana produit un volume élevé de repousses en 3 ou 4 semaines. Son feuillage attire les animaux et il est utilisé comme fourrage pour les bovins, les chèvres et les moutons mais sa consommation peut causer des effets secondaires chez les lapins.

Après son élagage, l’arbre produit une grande quantité de biomasse utile. Une étude du CATIE a montré que lorsque l’E. berteroana est élagué une fois par 12 mois, il produit la quantité maximale de biomasse ligneuse, et lorsqu’il est élagué une fois aux six mois, il produit la quantité maximale de feuilles comestibles. Élagué à tous les 4 mois, il produit 30 t (30 000 kg) de matière sèche comestible par km de clôture par an; élagué à tous les 6 mois, il produit 50 t (50 000 kg) par km de clôture par an. Les graines de cet arbre sont toxiques. Au Costa Rica, les espèces d’Erythrina sont des espèces de choix pour les clôtures végétales (Russo, 1993).

Izote. Photo par Larry Yarge

Yucca guatemalensis, (anciennement Y. elephantipes), [yucca géant, izote (Amérique latine), bayonet (Haïti)].

C’est l’une des plantes les plus utilisées dans les clôtures végétales en Amérique centrale. Des boutures petites ou grandes de la tige droite, c.-à-d. du tronc, sont plantées pour former une palissade. En poussant, elles forment un mur pratiquement impénétrable. L’arbre est facile à propager, pousse lentement et a une longue durée de vie. Ses fleurs son comestibles.

Gommier Rouge. Photo par Larry Yarger.

Bursera simaruba, [gommier rouge, gumbo limbo, indio desnudo, jinote, jiñocuabe (Amérique latine), gomye (Haïti)].

Le gommier rouge convient tout particulièrement aux régions semi-arides où le Gliricidia sepium n’est pas bien adapté. Que les boutures soient grandes pour faire des poteaux ou plus petites pour créer une palissade, elles s’enracinent même durant la sécheresse. Ses feuilles sont utilisées comme fourrage. Autrement, cette espèce a peu d’usages car son bois est mou et sa durée de vie est relativement courte.

Moringa. Photo par Larry Yarger.

Moringa oleifera [moringa, néverdié, horseradish tree, marango (Nicaragua),   benzoliv   (Haïti)].   

Ce « légume pérenne » est une des plantes légumineuses les plus nutritives sur la planète. Il s’adapte  bien à la saison sèche et pousse très rapidement durant la première année. Il peut être planté en palissade à partir de graines ou de boutures (les boutures ont tendance à être droites) ou encore comme poteau de clôture. Le Centre de recherche et de développement sur les légumes en Asie (AVRDC, basé à Taiwan) a créé un plan de jardin délimité par une palissade de moringas plantée avec des graines semées à courte distance les unes des autres. Les arbres sont élagués à environ 1,6 m de hauteur et les feuilles sont utilisées comme fourrage ou légume nutritif cru ou cuit.

Jatropha. Photo par Larry Yarger.

Jatropha curcas, [jatropha, pourghère, pignon d’Inde, médicinier, physic nut, piñón (Amérique latine), medsin (Haïti)].

Ce petit arbre est surtout connu pour l’huile médicinale contenue dans ses grandes graines. Cette huile est aussi utilisée dans la fabrication de savon médicinal et pour l’éclairage. On a récemment découvert qu’elle fait un excellent biocombustible. Mais pour le petit paysan, cet arbre est particulièrement utile comme espèce de clôture végétale (haie ou palissade). Comme les animaux ne mangent pas ses feuilles, le jatropha constitue un excellent choix pour les palissades autour des potagers où les chèvres ou les bovins risquent de causer des problèmes. Les palissades et les haies peuvent être plantées avec des boutures ou des graines. Le bois de cet arbre est mou mais celui-ci produit une quantité abondante de biomasse pour les paillis et le compost.

Autres Espèces Utilisées Dans les Clôtures Végétales

Le Tableau 1 présente plusieurs espèces qui peuvent être utilisées dans les clôtures végétales. La banque de semences d’ECHO n’a pas de graines de la plupart de ces espèces. De plus, nous n’offrons que des petits sachets d’essai qui ne contiennent pas assez de graines pour faire une clôture végétale. Si vous désirez que nous vous référions à une source commerciale de graines, veuillez nous écrire. Nous recommandons d’essayer d’abord de faire pousser une espèce dans votre région avant de la planter dans une clôture végétale.

* Altitude : 1 – de 0 à 2 000 mètres; 2 – de 2 000 à 4 000 mètres; 3 – plus de 4 000 mètres

Pluie : 1 – faible (de 750 à 1 250 mm/an); 2 – moyenne (de 1 250 mm à 1 800mm/an); 3 – élevée (plus de 1 800 mm/an)

Quelques Références Utiles

Vidéos de clôture de saule. 1 & 2

Clôtures en Direct, The Overstory #38. S.D. Cherry & E.C.M. Fernandez

Guides agroforestiers pour les îles du Pacifique. C.R. Elevitch & K.M. Wilkinson (Eds.). 2000. Permanent Agriculture Resources, Holualoa, Hawaii, USA.

Cultivez votre propre clôture vivante, Farm Broadcast International, scénario de diffusion.

Citez cet article comme:

Martin, F.W. 1991. Living Fence. ECHO Technical Note no. 23.